Au sénégal, une prise en compte médiocre de l’évolution de la population dans le temps ainsi que sa répartition dans l’espace a installé le pays dans un “pilotage à vue permanent”.
Une planification méthodique aurait imposé au gouvernement de lotir & d’assainir des terrains à une vitesse supérieure à celle de l’évolution de la population, anticipant ainsi sur la demande
de logement. L’Etat a plutôt opté pour le pilotage à vue. Conséquence: plus de la moitié de la population vit dans des zones non assainies et non loties.
De la même manière, la planification méthodique aurait permis de mitiger les délestages (eau & électricité), l'insuffisance des structures de santé et de personnel qualifié, l'insuffisance des universités publiques, le chômage, la quasi-dépendance aux exportations pour ne citer que ceux-là.
L’absence du ministère du plan pendant près de 15 ans en dit long sur la volonté inavouée de placer le pays dans un état d’urgence permanent. L’Etat doit démasquer les individus qui ont fait perdurer le statu quo.
On a besoin de dirigeants qui placent la planification au centre de leurs stratégies. C’est le lieu de saluer la réintégration récente du ministère du plan et du bureau organisation et méthode dans l’attelage gouvernemental. Reste à savoir si leurs programmes pourront être traduits en actes concrets et exécutés rigoureusement dans l’étendue du territoire.
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